JUSTICE POUR LE VIVANT :
C’est (à nouveau) gagné !

C’est une véritable révolution dans la lutte contre les pesticides : le 3 septembre 2025, la Cour administrative d’appel (CAA) de Paris a enjoint à l’État de réformer ses protocoles d’évaluation et d’autorisation des pesticides, jugés défaillants, afin de les aligner sur les connaissances scientifiques actuelles.

Deux ans après la première condamnation de l’État, le 29 juin 2023, pour sa responsabilité dans la contamination massive des écosystèmes par les pesticides, la cour administrative d’appel de Paris reconnaît à nouveau la « contamination généralisée, diffuse, chronique et durable des eaux et des sols par les produits phytopharmaceutiques ».

La cour ordonne à l’État :

  • D’actualiser les protocoles d’évaluation et d’autorisation des pesticides insuffisamment protecteurs du vivant
  • De revoir les autorisations de mise sur le marché (AMM) actuellement en vigueur d’ici 24 mois, et pour lesquelles la méthodologie d’évaluation n’aurait pas été conforme aux exigences notamment du principe de précaution.
  • D’établir dans les six mois prochains un calendrier de révision des AMM concernées.

Des premières mesures concrètes peuvent être immédiatement déployées, notamment : 

  • Actualiser les procédures d’évaluation des risques des pesticides en les mettant en conformité avec les protocoles scientifiques de l’EFSA de 2013 ;
  • Renforcer l’indépendance de l’Anses en lui confiant davantage de moyens humains et financiers ;
  • Réévaluer les autorisations de mise sur le marché des fongicides SDHI et des insecticides et herbicides dont les dangers pour la biodiversité et l’humain sont documentés.

Dans un contexte marqué par l’adoption de la loi Duplomb, et ce malgré une mobilisation citoyenne massive, cette décision consacre une victoire majeure de la science et de toutes celles et ceux – victimes, associations et collectifs – qui alertent depuis des années sur la dangerosité des pesticides. 

Mais au fait, Justice pour le Vivant, c’est quoi ? 

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IL S’AGIT DE LA PREMIÈRE ACTION EN JUSTICE EN CARENCE FAUTIVE AU MONDE CONTRE UN ÉTAT POUR SON INACTION FACE À L’EFFONDREMENT DE LA BIODIVERSITÉ.

Ce que nous demandIons

1
Faire reconnaître la responsabilité de l’État français et sa carence dans la
protection de la biodiversité.

2
Que l’État mette tout en œuvre pour réparer le préjudice causé par son inaction.

3
La révision du processus de mise sur le marché des pesticides responsables de la destruction de la biodiversité.

EN SAVOIR PLUS SUR L'EFFET DES PESTICIDES SUR LA BIODIVERSITÉ
EN SAVOIR PLUS SUR LES ENGAGEMENTS NON TENUS DU GOUVERNEMENT

LES PESTICIDES ET LA BIODIVERSITÉ

L’équilibre des écosystèmes et de nos sociétés humaines dépend de la biodiversité.

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Notre modèle agricole joue un rôle central dans l’effondrement de la biodiversité mondiale.

Depuis 70 ans, les politiques publiques favorisent un modèle de monocultures intensives et industrialisées et un recours massif aux pesticides de synthèse.

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Les pesticides sont omniprésents dans l’environnement et s’accumulent dans les organismes vivants, l’eau, l’air et la terre.

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Avec des dommages considérables sur la biodiversité, la santé humaine et toute la chaîne alimentaire…

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Privés de leur source de nourriture ou intoxiqués par celle-ci, de nombreux êtres vivants sont impactés.

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L’EXPOSITION AUX PESTICIDES A UN EFFET SUR LA SANTÉ HUMAINE

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Pourtant l’État aurait pu agir

L’État français s’est engagé à protéger la biodiversité et à réduire l’usage des pesticides

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Engagements nationaux pour protéger la biodiversité

  • Charte de l’environnement (2004)
  • Stratégie nationale pour la biodiversité (2011-2020)
  • Loi pour la reconquête de la biodiversité (2016)
  • Code de la santé publique, code de l’environnement et code rural

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Engagements internationaux pour protéger la biodiversité

  • Convention pour la diversité biologique de Rio (1992)
  • Objectifs d’Aichi (2010)

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Engagements pour réduire l’usage des pesticides

  • Plan Ecophyto I (2009-2018)
  • Plan Ecophyto II PUIS II+(2015-2025)
  • L’ANSES, une autorité dédiée aux évaluations et autorisations

Néanmoins, rares sont les PRODUITS dont la mise sur le marché est refusée CAR L’éVALUATION DES PESTICIDES EST PROFONDéMENT LACUNAIRE.


ICON_croixRouge_100x100pxLes effets chroniques ne sont pas systématiquement testés.


ICON_croixRouge_100x100pxPlusieurs effets sublétaux pourtant responsables de l’effondrement des populations ne sont pas pris en compte.


ICON_croixRouge_100x100pxLes effets sur plusieurs espèces sont totalement ignorés et les espèces prises en compte sont traitées par catégorie sans tenir compte des spécificités de certaines.


ICON_croixRouge_100x100pxLes mélanges entre les différents produits, dits effets cocktails, ne sont pas pris en compte.


ICON_croixRouge_100x100pxLes effets et les niveaux de contamination réels ne font pas l’objet de suivis adaptés sur le terrain.


ICON_croixRouge_100x100pxLes autorisations, difficilement révocables, sont délivrées pour des durées trop longues avant même que l’industrie n’ait fourni toutes les données pertinentes.


ICON_croixRouge_100x100pxLe double rôle de l’ANSES, qui autorise les produits et les évalue, pose la question de son indépendance vis-à-vis de l’industrie.